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"Besançon en Ligue 2, c'est irréaliste"

Le 14 juin, Bernard Lambert a été le seul conseiller municipal bisontin à s'être opposé à l'annulation de la dette de 120 000 euros que le BRC devait à la ville. Se défendant d’être un adversaire du foot, il revient sur les raisons de son vote.

EXTRAITS DE L'INTERVIEW A LIRE DANS L'HEBDO DE BESANÇON DE CETTE SEMAINE

L’Hebdo de Besançon : Pourquoi vous êtes-vous opposé au geste de la Ville en faveur du BRC ?
Bernard Lambert : Parce qu'aider les clubs sportifs, on ne fait que ça ! Il y a deux ans, déjà, on leur a donné des subventions exceptionnelles. La Ville n'a pas vocation à aider seule le sport de haut niveau. Avec à la fois le basket, le hand féminin, le hand masculin et le foot, il y a un risque car notre tissu économique est constitué de PME et de PMI, sans grosses entreprises. Est-ce que nos entreprises peuvent aider à la fois aider le basket et le foot ? Je suis sceptique.

L’Hebdo de Besançon : "Laissons peut-être le foot à Sochaux, et le basket et le hand à Besançon", avez-vous déclaré. Qu'entendez-vous par là ?
Bernard Lambert :Après réflexion, il ne faut pas aller jusque là. Besançon a une culture footballistique certaine. Certains disent : il faut foot et basket, ou foot et hand. Moi je dis : foot, basket et hand. Mais il y a un niveau de compétition que Besançon, en foot, aura du mal à atteindre, c'est la Ligue 2. Tant sur l'aspect financier que matériel, nous n'avons pas la capacité d'avoir une équipe d'élite. Besançon en Ligue 2, c'est irréaliste. J'ai du respect pour les formateurs, les joueurs, les dirigeants. Mais je suis aussi un élu qui doit prendre en compte, dans le vote du budget, l'expression d'autres sports actuellement dans l'ombre comme le cyclisme ou l'athlétisme.


L’Hebdo de Besançon : Le vote du conseil municipal devrait éviter au BRC, qui n'aurait sans doute pas pu rembourser les 120 000 euros de sitôt, d'être relégué en CFA 2. Si on est pragmatique, c'est finalement positif, non ?
Bernard Lambert : Si le 5 juillet au soir, M. le maire et Vincent Diaz (NDLR : le président du BRC) reviennent de la DNCG (Direction nationale de contrôle de gestion) avec une nouvelle intéressante, tout le monde s'en réjouira et moi avec. Mais c'est l'occasion de souligner que les clubs de sports doivent être mieux suivis, accompagnés et financés.
Publié le mardi 26 juin 2007 à 17h20

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