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Contre les substances radioactives dans les objets du quotidien
Peut-être possédez-vous, sans le savoir, des vêtements, une poussette, un réveil, ou encore une voiture radioactive.
En effet, contrairement à ce qu'on pourrait croire, les substances radioactives ne sont pas totalement bannies de notre vie quotidienne.
En 2002, deux garanties ont pourtant été inscrites dans le Code de la Santé Publique :
- la première INTERDIT D’AJOUTER délibérément des substances radioactives dans les aliments, les biens de consommation et les produits de construction (cf. article R.1333-2) ;
- La seconde INTERDIT D’UTILISER des matériaux et des déchets provenant d'une activité nucléaire (et qui sont CONTAMINES ou susceptibles de l’être) pour la fabrication de biens de consommation et de produits de construction (cf. article R.1333-3).
Suite à ces mesures, le recyclage des matériaux radioactifs ne pouvait se faire que dans des circuits contrôlés, ce qui évitait qu'ils soient réutilisés pour la fabrication d'objets destinés au grand public.
Mais en mai 2009, un nouvel arrêté a été pris, qui autorise certains fabriquants à bénéficier de dérogations. Autrement dit, l'utilisation de substances radioactives n'est plus complètement interdite.
Seuls les aliments, les produits cosmétiques, les bijoux, les jouets et les matériaux en contact avec les aliments et l'eau continuent à bénéficier d'interdictions strictes et incontournables.
Les vêtements, les pneus ou encore les matériaux de construction (entre autres) peuvent en revanche contenir des substances radioactives sans que leurs fabriquants soient inquiétés. Et sans que les consommateurs soient alertés des risques de contamination.
Par ailleurs, de nombreux objets fabriqués avant 2002 ou à l'étranger, et donc susceptibles d'être radioactifs, sont en circulation en France.
Tout le monde est donc susceptible d'être en contact avec des objets contenant des substances radioactives. A petite dose, les risques sont insignifiants, voire inexistants. Mais posséder plusieurs objets contaminés peut vite devenir très dangereux.
La radioactivité augmente en effet les risques de cancer chez les personnes exposées, et peut être la cause de maladies génétiques chez leurs descendants.
C'est pourquoi la CRIIRAD (Commission de Recherche et d'Information Indépendantes sur la Radioactivité) a lancé plusieurs actions visant à obtenir l'annulation de l'arrêté de mai 2009. Plusieurs ministres (Mme Bachelot, M. Borlot et Mme Lagarde) ont notamment été contactés. Sans succès jusqu'à présent.
Les particuliers et les associations sont dont invités à écrire à leur tour à ces ministres, dans l'espoir qu'une forte mobilisation contraindra le gouvernement à abroger l'arrêté du 5 mai 2009.
Plus d'informations sur le site du CRIIRAD >>
Laure Godey
En effet, contrairement à ce qu'on pourrait croire, les substances radioactives ne sont pas totalement bannies de notre vie quotidienne.
En 2002, deux garanties ont pourtant été inscrites dans le Code de la Santé Publique :
- la première INTERDIT D’AJOUTER délibérément des substances radioactives dans les aliments, les biens de consommation et les produits de construction (cf. article R.1333-2) ;
- La seconde INTERDIT D’UTILISER des matériaux et des déchets provenant d'une activité nucléaire (et qui sont CONTAMINES ou susceptibles de l’être) pour la fabrication de biens de consommation et de produits de construction (cf. article R.1333-3).
Suite à ces mesures, le recyclage des matériaux radioactifs ne pouvait se faire que dans des circuits contrôlés, ce qui évitait qu'ils soient réutilisés pour la fabrication d'objets destinés au grand public.
Mais en mai 2009, un nouvel arrêté a été pris, qui autorise certains fabriquants à bénéficier de dérogations. Autrement dit, l'utilisation de substances radioactives n'est plus complètement interdite.
Seuls les aliments, les produits cosmétiques, les bijoux, les jouets et les matériaux en contact avec les aliments et l'eau continuent à bénéficier d'interdictions strictes et incontournables.
Les vêtements, les pneus ou encore les matériaux de construction (entre autres) peuvent en revanche contenir des substances radioactives sans que leurs fabriquants soient inquiétés. Et sans que les consommateurs soient alertés des risques de contamination.
Par ailleurs, de nombreux objets fabriqués avant 2002 ou à l'étranger, et donc susceptibles d'être radioactifs, sont en circulation en France.
Tout le monde est donc susceptible d'être en contact avec des objets contenant des substances radioactives. A petite dose, les risques sont insignifiants, voire inexistants. Mais posséder plusieurs objets contaminés peut vite devenir très dangereux.
La radioactivité augmente en effet les risques de cancer chez les personnes exposées, et peut être la cause de maladies génétiques chez leurs descendants.
C'est pourquoi la CRIIRAD (Commission de Recherche et d'Information Indépendantes sur la Radioactivité) a lancé plusieurs actions visant à obtenir l'annulation de l'arrêté de mai 2009. Plusieurs ministres (Mme Bachelot, M. Borlot et Mme Lagarde) ont notamment été contactés. Sans succès jusqu'à présent.
Les particuliers et les associations sont dont invités à écrire à leur tour à ces ministres, dans l'espoir qu'une forte mobilisation contraindra le gouvernement à abroger l'arrêté du 5 mai 2009.
Plus d'informations sur le site du CRIIRAD >>
Laure Godey
Publié le jeudi 11 février 2010 à 15h59