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Un bébé caché dans une voiture : un an de prison avec sursis
La jeune femme qui avait dissimulé la naissance de son bébé et qui cachait celui-ci dans une voiture à Avoudrey, dans le Haut-Doubs, a été condamnée hier à un an de prison avec sursis.
En octobre 2007, la jeune fille avait 19 ans et était enceinte d'un voisin de 19 ans de plus qu'elle, marié de surcroît. Elle n'avait pas osé parler de cette grossesse à son entourage et avait accouché seule.
Pendant 3 jours, elle avait caché son bébé dans sa voiture, emmitouflé dans des langes et un sac plastique. Elle nourrissait le petit garçon avec des yaourts, et l'emmenait dans la maison dès que celle-ci était vide.
Hospitalisée trois jours après l'accouchement à cause d'une infection, elle avait continué de taire sa grossesse et avait tenté de faire croire au médecin qu'elle avait fait une fausse couche. Pas dupe, l'obstétricien avait alerté les gendarmes, qui avaient retrouvé le bébé dans la voiture, dans "un état de santé satisfaisant".
L'enfant avait été confié quelques temps aux services sociaux, avant de retrouver sa maman. Celle-ci, aujourd'hui âgée de 21 ans, mène une vie normale, s'occupe bien de son fils de 2 ans et travaille auprès de personnes âgées.
Lors d'une première audience le 16 juin dernier, elle avait affirmé n'avoir jamais voulu tuer ou abandonner son enfant. Elle avait expliqué qu'elle avait juste "peur qu'on lui prenne son bébé", et qu'elle ne savait pas comment sortir de son mensonge. Une version des faits qu'avaient confirmé les médecins, le bébé étant en bonne santé et n'ayant subit aucune maltraitance.
Le procureur avait alors renoncé aux poursuites pour "délaissement d'enfant". Mais les accusations de "privation de soins" étant maintenues, un nouveau procès s'est déroulé hier à Besançon.
Bien que l'avocat de la jeune femme ait insisté sur le paradoxe de la poursuite (comment un bébé jugé en bonne santé par les médecins aurait-il pu manquer de soins?), les juges ont estimé que la conduite de cette maman était condamnable. Ils lui ont donc infligé un an de prison avec sursis, ainsi que l'interdiction définitive de s'occuper d'enfants dans un cadre professionnel.
Les services sociaux, qui réclamaient 5000 euros de dommages et intérêts, ont quant à eux obtenu un euro symbolique.
Laure Godey
En octobre 2007, la jeune fille avait 19 ans et était enceinte d'un voisin de 19 ans de plus qu'elle, marié de surcroît. Elle n'avait pas osé parler de cette grossesse à son entourage et avait accouché seule.
Pendant 3 jours, elle avait caché son bébé dans sa voiture, emmitouflé dans des langes et un sac plastique. Elle nourrissait le petit garçon avec des yaourts, et l'emmenait dans la maison dès que celle-ci était vide.
Hospitalisée trois jours après l'accouchement à cause d'une infection, elle avait continué de taire sa grossesse et avait tenté de faire croire au médecin qu'elle avait fait une fausse couche. Pas dupe, l'obstétricien avait alerté les gendarmes, qui avaient retrouvé le bébé dans la voiture, dans "un état de santé satisfaisant".
L'enfant avait été confié quelques temps aux services sociaux, avant de retrouver sa maman. Celle-ci, aujourd'hui âgée de 21 ans, mène une vie normale, s'occupe bien de son fils de 2 ans et travaille auprès de personnes âgées.
Lors d'une première audience le 16 juin dernier, elle avait affirmé n'avoir jamais voulu tuer ou abandonner son enfant. Elle avait expliqué qu'elle avait juste "peur qu'on lui prenne son bébé", et qu'elle ne savait pas comment sortir de son mensonge. Une version des faits qu'avaient confirmé les médecins, le bébé étant en bonne santé et n'ayant subit aucune maltraitance.
Le procureur avait alors renoncé aux poursuites pour "délaissement d'enfant". Mais les accusations de "privation de soins" étant maintenues, un nouveau procès s'est déroulé hier à Besançon.
Bien que l'avocat de la jeune femme ait insisté sur le paradoxe de la poursuite (comment un bébé jugé en bonne santé par les médecins aurait-il pu manquer de soins?), les juges ont estimé que la conduite de cette maman était condamnable. Ils lui ont donc infligé un an de prison avec sursis, ainsi que l'interdiction définitive de s'occuper d'enfants dans un cadre professionnel.
Les services sociaux, qui réclamaient 5000 euros de dommages et intérêts, ont quant à eux obtenu un euro symbolique.
Laure Godey
Publié le jeudi 8 juillet 2010 à 10h09